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Comprendre la Géorgie

Gamarjoba ! 👋

Nous avons passé 2 mois fascinants en Géorgie, un pays niché entre la Turquie, la Russie, l'Arménie et l'Azerbaijan. Montagnes majestueuses du Caucase, églises orthodoxes et cuisine locale succulente, la Géorgie offre une belle et complète diversité culturelle.


A notre habitude, nous avons taché de rechercher, collecter et synthétiser les informations qui nous ont grandement intéressé et qui permettent d'avoir une vision la plus large possible du pays. Vous retrouverez nos explorations plus personnelles dans les Chroniques Kosmogonia, partie Géorgie.



Par où sommes-nous passés ?


Afin de vous permettre de naviguer à votre rythme et sur les thématiques qui vous interessent, vous trouverez ci-dessous certaines parties déroulantes au clic.

Comme d'habitude, toutes les sources sont en bas de l'article.


Bonne lecture !


La population

Avec une population d'environ 3,7 millions d'habitant·es, la Géorgie est un petit pays, mais avec une certaine diversité ethnique. Les Géorgien·nes constituent environ 86% de la population, mais il existe des minorités : les Azerbaïdjanais (6,3%), les Arméniens (4,5%), et les Russes (0,7%).



Élections et politique

Nous étions en Géorgie durant un moment politique singulier. Surement en avez-vous entendu parler de part la visibilité médiatique des manifestations et l'évocation de la controversée "loi Russe", nous y reviendrons plus bas en détails.

On vous rassure tout de suite : nous n'avons pas subit ni craint un seul instant ces événements populaires. L'ambiance était calme, non violente, encadrée et les manifestations se concentraient souvent sur les grandes places et aux abords du parlement.

Les enjeux étaient cruciaux, allant de la lutte contre la corruption à la gestion des tensions avec la Russie. Les Géorgien·nes se sont fortement mobilisé·es dans les rues (majoritairement des jeunes, ce qui n'a de fait, pas permis que le mouvement s'étende davantage). Cela n'a pas porté ses fruits et la loi dite "loi Russe" a été validée par le parlement, ce qui éloigne d'autant plus la Géorgie d'une possible entrée dans l'Union Européenne et des valeurs qui y sont associées.


Quelques clichés d'ambiance de la ville de Tbilisi durant cette période, où devantures, voitures et murs affichaient clairement des ambitions pro européennes. D'ailleurs, aussi loin que nous pouvions nous en souvenir, nous n'avions jamais vu autant de drapeaux de l'EU qu'ici en Georgie, c'était parfois déroutant !


La "loi Russe"
INFLUENCES CONCRÈTES DE CETTE LOI

Géorgie et UE

La Géorgie a exprimé pour la première fois son intention de rejoindre l'Union européenne peu après la Révolution des Roses en 2003, qui a conduit à une transition démocratique majeure dans le pays.

Environ 80 % à 85 % des Géorgien·nes soutiennent l'adhésion de leur pays à l'Union européenne et toutes les personnes que nous avons rencontré y étaient également favorables.

Malheureusement, le processus d'adhésion a été suspendu (et de fait rendu très peu probable) en 2024 à cause de l'adoption de la "loi russe", qui est perçue comme un recul démocratique important et des gels de financements ont déjà été mis en place.


STATUT ET ÉTAPES DE L'ADHÉSION DE LA GÉORGIE DANS L'UE

Défis écologiques

La Géorgie est confrontée à des défis écologiques importants, notamment la déforestation, la pollution de l'air, de l'eau, et les effets du changement climatique. Bien que le pays soit riche en ressources naturelles (détails plus bas), l'équilibre entre développement économique et préservation de l'environnement est parfois délicat.

Déforestation et dégradation des terres

Environ 10% des forêts géorgiennes ont été perdues entre 2001 et 2021, soit près de 104 000 hectares. Cette déforestation équivaut à 1,43 fois la superficie de Tbilissi (726km2), la capitale, ou 10 fois celle de Paris.

💡Pour bien se rendre compte, imaginez que chaque année, la Géorgie perde une forêt équivalente à la taille d'un trajet en ligne droite de Paris à Barcelone, de 1km de large.


Ce qui met en péril non seulement l'écosystème local, mais aussi la protection naturelle contre les inondations et l'érosion.

Pollution

La concentration moyenne de particules fines (PM2,5) à Tbilissi était de 29,9 µg/m³ en 2021, soit près de 3 fois la limite recommandée par l'OMS, qui est de 10 µg/m³.

A titre de comparaison, et puisqu'on considère déjà Paris comme une ville très polluée : l'air de Tbilissi est donc environ 2,1 fois plus pollué que celui de Paris.


Sources de pollution

Industrie : les zones industrielles, en particulier autour de Rustavi et Zestafoni, participent fortement à la pollution de l'air.

Transport : les émissions des véhicules, notamment les vieux véhicules diesel (très fréquents), sont une source majeure de pollution.

Chauffage : en hiver, l'utilisation de combustibles fossiles (charbon, bois) pour le chauffage (en particulier dans les zones rurales) augmente les niveaux de PM2,5.


De manière générale, plusieurs villes en Géorgie ont des concentrations de 2 à 3 fois supérieures à la limite fixée par l'OMS.


Cela représente environ 81 décès prématurés par 100 000 habitant·es chaque année, un chiffre significatif lorsqu'on le compare aux normes internationales - soit 7/8% des décès chaque année (6% en France, donc assez proche finalement).

Pollution de l'eau

Globalement, les études disponibles montrent que 16% des rivières géorgiennes sont classées comme étant de "mauvaise qualité" en raison de la pollution industrielle et agricole.

  • Les rivières Kura et Rioni, par exemple, souffrent de niveaux élevés de pollution par les nitrates et les métaux lourd.


Les rivières en France et dans le monde

Changement climatique

La température moyenne mondiale a augmenté d'environ 1,09 °C depuis la période préindustrielle en Géorgie.


L'évolution des émissions de gaz à effet de serre en Géorgie

Les fluctuations des émissions de gaz à effet de serre (GES) en Géorgie s'expliquent par des facteurs historiques, économiques et géopolitiques majeurs :

Période soviétique (1920-1990) : Industrialisation intensive, entraînant une forte hausse des émissions jusqu'aux années 1980.

Effondrement post-soviétique (années 1990) : L'effondrement de l'URSS a causé une crise économique sévère, une désindustrialisation et une chute drastique des émissions.

Reconstruction économique (2000 à aujourd'hui) : Relance économique progressive, avec une augmentation des émissions liée au développement des secteurs de l'énergie et des transports.


Les changements d'utilisation des terres (ex. déforestation, agriculture) et une dépendance énergétique au gaz et au pétrole influencent également les émissions.


Emissions de gaz à effet de serre moyennes par géorgien·ne

L'empreinte totale de gaz à effet de serre (GES) d'un·e habitant·e de Géorgie, incluant non seulement le CO2 mais aussi le méthane, le protoxyde d'azote, et d'autres GES, est d'environ 5 à 6 tonnes équivalent CO2 par an. Ce chiffre prend en compte les émissions liées à l'énergie, l'agriculture, les déchets, et les changements d'affectation des terres.


Rappel : la moyenne mondiale tourne autour de 6,5t équivalent CO2 (et la France à 9).

Attention, en cherchant sur internet, vous tomberez sur World in data mais ce site, bien que très utile, ne prend en compte que le CO2 dans sa méthode ou n'intègre pas les émissions liées à la consommation importée des citoyen·nes (ce qui multiplie par 2 l'mepreinte des Français·es par ex). Dans le graphique ci-dessous, vous aurez tous les GES (méthane, protoxyde d'azote, etc) et les importations.


Impacts LOCAUX concrets du changement climatique

Fonte des glaciers du Caucase

Ces glaciers, qui sont une source d'eau importante pour les rivières, fondent à un rythme accéléré.

📉 Les glaciers géorgiens ont perdu environ 23% de leur masse totale entre 2000 et 2020. Cela affecte les débits d'eau en aval, notamment pendant les mois d'été.


Augmentation des températures

Les températures moyennes annuelles en Géorgie ont augmenté d'environ 0,7°C à 1,0°C au cours du XXe siècle.

D'ici 2050, les températures pourraient augmenter de 1,4°C à 1,7°C supplémentaires, ce qui va entraîner des sécheresses plus fréquentes et une demande accrue en eau (elle même en baisse à cause de la fonte des glaciers).


Sécheresses et pénuries d'eau

Les régions agricoles de l'est de la Géorgie sont particulièrement vulnérables aux sécheresses, ce qui impacte la production agricole et la sécurité alimentaire.

En 2020, une sécheresse a entraîné une réduction de 50% des rendements agricoles dans certaines régions. La disponibilité en eau par habitant·e a également diminué de 20 % au cours des 30 dernières années.


Catastrophes naturelles accrues

Les inondations et les glissements de terrain sont devenus plus fréquents, en particulier dans les zones montagneuses, en raison des précipitations irrégulières et des phénomènes météorologiques extrêmes.

Entre 1995 et 2020, les catastrophes naturelles liées au climat ont augmenté de 40% en Géorgie. En 2015, une inondation à Tbilissi a causé des dégâts estimés à 100 millions de dollars.


Impact sur l'agriculture

Le changement climatique affecte la croissance des cultures, réduit les rendements agricoles, et augmente la dépendance aux importations alimentaires.

On estime que les rendements des cultures principales comme le blé et le maïs pourraient diminuer de 20% à 30% d'ici 2050 sans adaptation des pratiques agricoles.

biodiversité

La déforestation, l'urbanisation, et l'agriculture intensive sont les principales causes de la perte d'habitats en Géorgie. Les forêts, qui abritent une grande partie de la biodiversité du pays, continuent de diminuer, entraînant une perte d'espèces endémiques.


  • Selon l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), environ 18% des espèces évaluées en Géorgie sont considérées comme menacées.

    • Le léopard du Caucase, l'ours brun et certaines espèces de poissons endémiques sont classées menacées.

  • La fragmentation des forêts en petites parcelles isolées réduit la capacité des espèces à se déplacer, se reproduire et survivre face aux changements climatiques.


En revanche, nous avons croisé beaucoup de chiens et de chats dans des positions plus ou moins étonnantes


RELIGION

Le christianisme orthodoxe est fortement enraciné dans la société géorgienne, avec environ 83% de la population qui s'identifie comme orthodoxe. La religion joue un rôle central dans la vie quotidienne, les églises étant présentes dans chaque ville et village, et les traditions religieuses influençant fortement les mœurs sociales.


Rôle de l'église : L'Église orthodoxe géorgienne a une influence considérable sur la société. Elle est profondément respectée et joue un rôle important dans la vie politique, sociale, et culturelle du pays.

Influences concrètes de la religion en Géorgie

L'Église orthodoxe géorgienne est souvent consultée sur des questions politiques et sociales.

  • Par ex, l'Église a publiquement pris position contre la légalisation du mariage homosexuel et l'adoption par des couples de même sexe, influençant ainsi les décisions politiques sur ces sujets.

Les politicien·nes, en particulier ceux du parti au pouvoir (Rêve géorgien) cherchent régulièrement le soutien ou l'approbation de l'Église pour renforcer leur légitimité.

  • L'Église a joué un rôle de médiateur dans divers conflits internes, y compris des crises politiques. Par exemple, elle a tenté de jouer un rôle de médiateur lors des tensions post-élections qui ont mené à la Révolution des roses (2003)


Influence dans l'Éducation

Cours de religion : L'Église a réussi à introduire l'enseignement de la religion orthodoxe dans les écoles publiques. Bien que l'éducation religieuse ne soit pas obligatoire, elle est largement répandue et soutenue par l'Église, qui voit cela comme un moyen de renforcer l'identité chrétienne orthodoxe parmi les jeunes Géorgiens.

Soutien aux écoles : L'Église orthodoxe géorgienne gère plusieurs écoles et instituts religieux, où elle forme la prochaine génération de religieux mais aussi d'influenceurs culturels et politiques.


Projets Sociaux et Caritatifs

Œuvres de charité : L'Église gère de nombreux programmes de bienfaisance, y compris des soupes populaires, des foyers pour les sans-abris, et des centres de réhabilitation pour les personnes souffrant de toxicomanie. Ces initiatives sont non seulement un moyen de soutenir les communautés vulnérables, mais aussi de renforcer l'influence de l'Église au sein de la société géorgienne.

Assistance sociale : L'Église offre également des services de conseil familial et de soutien aux femmes victimes de violences domestiques, renforçant ainsi son rôle dans les questions sociales.


Culture et Identité Nationale

Célébrations religieuses nationales : Les fêtes religieuses orthodoxes, comme Pâques et Noël, sont célébrées à l'échelle nationale avec la participation active de l'Église. Ces fêtes ne sont pas seulement des événements religieux, mais aussi des moments clés pour renforcer l'identité nationale géorgienne.

Patrimoine religieux : L'Église joue un rôle crucial dans la préservation du patrimoine culturel de la Géorgie. De nombreux sites historiques, tels que les monastères et les églises anciennes, sont entretenus par l'Église et restent des symboles de l'héritage national géorgien.

Autres religions
  • Islam : Environ 10% de la population est musulmane, principalement concentrée dans les régions d'Adjarie (à la frontière avec la Turquie) et de Kvemo Kartli (à la frontière avec l'Azerbaïdjan).

  • Judaïsme : La communauté juive géorgienne est l'une des plus anciennes du monde, remontant à plus de 2 600 ans, bien que le nombre de juifs en Géorgie ait considérablement diminué au XXe siècle en raison de l'émigration.

Education

L'éducation en Géorgie a fait de grands progrès, mais il existe des disparités régionales et d'accès à l'éducation supérieure. Les réformes sont en cours pour améliorer ces deux points.


Comparaisons entre le système géorgien et français 

Histoire

Toujours une partie délicate à traiter pour trouver le bon niveau d'informations ! Nous nous perdons régulièrement dans les éléments à traiter afin d'offrir les éléments les plus intéressants et surtout, ceux que vous risquez de conserver en mémoire. Ceci étant dit, prêtons-nous à l'exercice.


Antiquité

  • La région est connue pour les légendes grecques comme celle de la Toison d'or (des colonies grecques s'installent près de la côte de la mer Noire).

  • La Géorgie adopte le christianisme en 337, l'un des premiers pays au monde à le faire.


Moyen âge

  • Sous le règne de David IV et de la reine Tamar (11e-12e siècles), la Géorgie connaît un âge d'or avec une expansion territoriale et un rayonnement culturel.

  • Invasion mongole au 13e siècle qui affaiblit le pays.


Période moderne

  • Aux 15e-18e siècles, la Géorgie subit des invasions et est dominée par les Ottomans et les Perses.

  • En 1801, la Géorgie est annexée par l'Empire russe.


20e siècle

  • La Géorgie obtient brièvement son indépendance en 1918 avant d'être envahie par l'Union soviétique en 1921.

    • Répressions mais aussi développement industriel et urbain

  • En 1991, la Géorgie retrouve son indépendance après l'effondrement de l'URSS.


Époque contemporaine

  • La Révolution des Roses en 2003 amène au pouvoir Mikheil Saakachvili, qui entreprend des réformes pro-occidentales.

  • En août 2008, une guerre contre la Russie au sujet de l'Ossétie du Sud et de l'Abkhazie. Le conflit se termine par une défaite géorgienne, et les deux régions restent sous le contrôle de facto de la Russie.

En d'autres termes, l'histoire de la Géorgie est marquée par une culture chrétienne, des périodes de prospérité, des siècles de domination étrangère, et un parcours récent vers l'indépendance et la modernisation mais aussi une énorme fragmentation du territoire.

Place des femmes

Il y a des avancées mais des d'énormes soucis persistent en matière de violences basées sur le genre, de taux d'emploi, de représentation dans les instances décisionnelles, et de partage des responsabilités domestiques et familiales.

Tour d'horizon.


Violences basées sur le genre

Une étude de 2017 a révélé que une femme sur trois avait été victime de violence domestique au cours de sa vie.

  • La Géorgie a adopté des lois pour lutter contre la violence domestique, y compris la loi sur la violence domestique (2006) et la ratification de la Convention d'Istanbul (dont la Turquie s'est retirée, ironie du sort, voir article sur la Turquie) en 2017. Mais l'application de ces lois reste inégale car :

    • les femmes ne sont pas informées de leurs droits

    • la pression sociale empêchent souvent les victimes de signaler les abus ou de chercher de l'aide

    • les services de soutien sont souvent sous-financés

    • les forces de l'ordre, les services sociaux, et le système judiciaire manquent de formation


EMPLOIS ET SALAIRES

En 2021, environ 57% des femmes géorgiennes en âge de travailler participaient au marché du travail (vs 76% des hommes). Bien que les femmes soient de plus en plus présentes sur le marché du travail qu'avant, elles sont souvent concentrées dans des secteurs moins rémunérateurs, comme l'éducation, la santé, et le travail social (comme pratiquement partout, dès lors que les femmes travaillent finalement).

  • Les femmes en Géorgie gagnent 35% de moins que les hommes pour des travaux équivalents. Cet écart salarial est parmi les plus élevés d'Europe et reflète les inégalités structurelles du marché du travail géorgien.

  • De nombreuses femmes en Géorgie travaillent dans le secteur informel, sans accès aux protections sociales et aux droits du travail, ce qui les rend particulièrement vulnérables.


Place dans la société

La société géorgienne reste largement patriarcale, avec des rôles traditionnels bien définis pour les femmes et les hommes.

Du côté de la politique, en 2020, seulement 14% des sièges au Parlement géorgien étaient occupés par des femmes.

En Géorgie, les femmes prennent en charge une part disproportionnée des tâches domestiques. En moyenne, les femmes accomplissent environ 87% des tâches ménagères quotidiennes (64% en France, à titre de comparaison).

  • Cela inclut la cuisine, le nettoyage, la garde des enfants, et d'autres responsabilités domestiques, tandis que les hommes en font environ 13%.


Militantisme féministe en Géorgie

Le féminisme en Géorgie a commencé à émerger de manière visible (ça ne signifie pas qu'il n'y avait rien avant) après l'indépendance du pays en 1991, avec l'ouverture démocratique et l'intégration croissante du pays dans les structures internationales. Les ONG locales et internationales ont joué un rôle clé dans la sensibilisation aux droits des femmes.

  • Organisations de la société civile : Plusieurs ONG, comme GCRT, Women's Fund in Georgia, et SABUKO (plus axé sur la conservation, mais avec une composante genre), sont très actives dans la défense des droits des femmes. Elles se concentrent sur des problématiques telles que la violence domestique, l'égalité des genres, et les droits reproductifs.

  • Mouvements de jeunesse : Les jeunes, en particulier dans les milieux urbains, jouent un rôle important dans le militantisme féministe en Géorgie.

Économie et commerce

Après l'effondrement de l'Union soviétique, la Géorgie a traversé une période difficile marquée par des conflits internes, une hyperinflation et une crise économique sévère. Cependant, à partir des années 2000, sous la présidence de Mikheil Saakachvili, le pays a entrepris des réformes économiques majeures.


La Géorgie a libéralisé son économie, simplifié la fiscalité, privatisé de nombreuses entreprises d'État, et attiré des investissements étrangers. Ces réformes ont amélioré le climat des affaires et renforcé la croissance économique.


Secteurs Clés

Agriculture : Historiquement, l'agriculture a été un pilier de l'économie géorgienne, représentant environ 8-9% du PIB et employant une large part de la population. Les principales productions incluent le vin, les fruits, les légumes, et le thé.


Tourisme : Le tourisme est devenu un secteur crucial, représentant environ 7% du PIB. Le pays attire des visiteurs pour ses sites historiques, ses paysages montagneux et ses stations balnéaires sur la mer Noire.


Énergies : La Géorgie est un pays de transit pour les hydrocarbures provenant de la mer Caspienne, avec des pipelines importants traversant son territoire. Elle produit également une grande partie de son électricité grâce à l'hydroélectricité.


Services financiers et bancaires : Le secteur financier est bien développé, avec un système bancaire stable et des régulations favorables aux affaires.


Enjeux économiques

Environ 20% de la population vit encore en dessous du seuil de pauvreté. Le chômage reste un problème (18,5% en 2023), en particulier chez les jeunes.


La proximité de la Russie et les conflits en Abkhazie et Ossétie du Sud restent des défis pour la stabilité économique.


Balance commercIale

La balance commerciale de la Géorgie est historiquement déficitaire, c'est-à-dire que le pays importe plus qu'il n'exporte. En 2023, ce déficit commercial est resté important.


Exportations

Les exportations géorgiennes sont principalement constituées de produits agricoles (comme le vin, les fruits, et les noix), de métaux (fer, cuivre), de minéraux, et de textiles.

Les principaux partenaires d'exportation sont la Turquie, la Russie, la Chine, et les pays de l'Union européenne.


Importations

Les importations comprennent des produits énergétiques (pétrole, gaz), des biens de consommation, des véhicules, des machines, et des produits chimiques.

Les principaux partenaires d'importation sont la Turquie, la Chine, la Russie, et l'Allemagne.

Voyager (bas carbone) en Géorgie

Nous n'avons pas (du tout) pour envie ni ambition d'esquisser quelconque guide touristique sur la Géorgie mais nous pouvons cependant partager quelques conseils.


Transports en bas carbone

Trains : La Géorgie dispose d'un réseau ferroviaire qui relie les principales villes comme Tbilissi, Batoumi, et Koutaïssi. Les trains sont une option relativement bas carbone, mais le réseau reste limité en termes de fréquence et de couverture.

Bus et minibus (marshrutkas) : Ils relient les villes et villages de tout le pays.

Vélo : Il faut être préparé pour des terrains difficiles et des infrastructures cyclables très limitées. Nous n'avons pas tenté, la Grèce à vélo nous a suffit!

Randonnée : La randonnée est très populaire en Géorgie, en particulier dans les régions montagneuses du Caucase. C'est non seulement une activité à faible empreinte carbone, mais aussi un moyen de découvrir les paysages spectaculaires du pays tout en se déplaçant ;)




Alimentation locale

Cuisine géorgienne : Les plats végétariens comme le khachapuri (pain au fromage), le pkhali (pâte de légumes), les khindali (raviolis fourrés) ou encore le lobiani (pain au haricots rouges) sont courants, ce qui permet de réduire l'empreinte carbone liée à l'alimentation.

Marchés locaux : Achetez directement sur les marchés locaux, c'est encore mieux! Prévoyez une cuisine dans les logements que vous louez, ça permettra une autonomie alimentaire parfois essentielle.

Tip : à Tbilisi, vous trouverez quelques restaurants végétariens et une enseigne de produits "organiks"


Activités durables

Randonnées et trekkings : Les possibilités de randonnées sont innombrables! Des activités sont non seulement à faible impact, mais qui permettent aussi de découvrir la nature et la culture locales.

Tours culturels et musées



Infrastructure : Le transport en commun en dehors des grandes villes peut être limité, ce qui rend les déplacements en bas carbone plus difficiles. Les infrastructures cyclables sont (très) rares.


Coups coeur : La Touchétie et la Svanétie (cf photos précédentes)



Sources
Note explicative : Comprendre les chiffres élevés de pollution : Bien différencier les eaux de baignade d'eaux de surface. Les eaux de baignade : Les évaluations se concentrent sur des critères liés à la santé humaine, comme la présence de bactéries dangereuses. Les résultats sont généralement positifs pour les sites surveillés en Europe, car ces zones sont souvent mieux gérées pour des usages récréatifs. Eaux de surface (rivières, lacs) : L'évaluation de la qualité écologique est plus complexe et inclut une gamme plus large de facteurs (polluants chimiques, perturbations physiques, etc.). De nombreuses rivières et lacs ne respectent pas les normes écologiques strictes, ce qui explique le chiffre de 60 %.

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