Il est parfois difficile d’y voir clair avec toutes les idées reçues qui circulent et l’hyper médiatisation de l’impact du secteur.
Les médias, les politiques et les entreprises s’emparent du sujet et parfois, de mauvais ordres de grandeur se propagent.
Alors, vaut-il mieux trier vos emails ou faire durer votre smartphone ? Les data centers ont-ils plus d’impact que la production des téléviseurs ? Les pièces jointes sont-elles à oublier ? Le cloud est-il vraiment dématérialisé ? Le numérique ne représente certes que 3 à 4% des émissions mais attention : il s’agit du secteur le plus en croissance en termes d’émission ! Les plus récents rapports estiment qu’il devrait grossir de +60% en 2040; soit atteindre 6,7 % des émissions de GES nationales. Et là, ce n’est plus le même sujet.
Au-delà des gaz à effet de serre, il faut élargir la question de l’empreinte environnementale du numérique à l’ensemble du cycle de vie des réseaux, des équipements et des terminaux en adoptant une approche multicritères (terres rares, eau, énergie primaire…) mais également leur durée de vie et les conditions de leur recyclage.
Aussi, l’optimisation du matériel n’a de cesse d’augmenter notre consommation de données : c’est ce qu’on appelle l’effet rebond.
Qu'est-ce que La Fresque du Numérique concrètement ? C’est à la fois une expérience pédagogique forte qui a déjà réuni plus de 40 000 personnes et une grande communauté de 2000 animateurs et animatrices qui porte la diffusion de l’atelier.
Nous avons échangé avec Aurélien DERAGNE, qui s’est prêté à l’exercice de la capsule récit, pour nous parler de l’intention du projet, des enjeux adressés, des obstacles rencontrés, de la gouvernance choisie et des prochaines étapes.